Les Soldats du 18e siècle

Les Soldats du 18e siècle

Un nouvel éclairage de la disposition des pierres a fusil

Un nouvel éclairage de la disposition des pierres a fusil
Un nouvel éclairage de la disposition des pierres a fusil :

 

Ce chien (qui pourrait correspondre à un chien de pistolet français de cavalerie mod. 1777) a la rare particularité de conserver encore emprisonné dans ses mâchoires la mordache de plomb et son silex...

Il est trés rare d'avoir des modèles de disposition de pierre encore en place.  

 

Ainsi dans son ouvrage de référence "L'Histoire de la pierre à fusil", J. Emy soulève la question :

 

"Il y a deux façons de présenter la pierre pour qu'elle fasse feu sur la batterie, soit le biseau [la mêche] en dessus, soit le biseau en dessous. Voici des extraits d'archives des Services de l'Artillerie à ce sujet : l'instruction de juin 1806, prévoit que la mêche de la pierre soit tournée sur le dessus. Jusque là on était pas d'accord avec cet objet. Quelques officiers d'artillerie étaient d'avis que le biseau regardât le bas comme c'est l'usage pour les fusils de chasse, prétendant  qu'autrement le bassinet ne s'ouvrirait qu'a demi et que le feu jaillissant trop centralement de la feuille ne tomberait pas d'assez haut pour opérer l'inflammation.

En 1816, dans un rapport du chef de bataillon Leixhaux, nous lisons : Le soldat ne sait pas s'il doit placer le biseau de la pierre en dessous ou en dessus et je ne suis pas bien sûr si cette question a été résolue et si la solution vraie pour une platine n'est pas fausse pour une autre.

Le Général Bardin en 1851, dans son Dictionnaire de l'armée de terre, a envisagé le problème : cette manière de placer le biseau en dessus donnait au tireur la possibilité d'ouvrir le bassinet en plaçant le pousse en dessus de la pierre.

Le réglement de 1792 voulait que les extrémités du biseau fussent arrondies, pour que le soldat en ouvrant le bassinet ne fût pas exposer à se blesser le pouce, ce qui semblerait indiquer qu'à l'époque le biseau était disposé en dessous. Il est fort possible qu'avant la Révolution, la pierre ait été placée plus souvent le biseau en dessous..."

 

Ainsi la pièce présentée ici apporte un éclairage nouveau sur la disposition de la pierre et complète fort à propos l'analyse de J. Emy...

En effet on peut constater que la pierre tout comme il est sous entendu dans le réglement de 1792 cité ci-dessus, est placée la mêche en-dessous, pratique usitée avant et pendant la Révolution et qui trouve ici confirmation !

 

 





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