Les Soldats du 18e siècle

Les Soldats du 18e siècle

Armement : le fusil français d'infanterie mod. 1777

 

Le fusil français d'infanterie Modèle 1777 est une arme conçue par le célèbre ingénieur Gribeauval. Adopté par l'armée Royale en 1776, Il fut le roi des champs de bataille pendant les guerres de la Révolution puis des campagnes napoléoniennes (sous sa forme corrigée An IX)...

 

Il est issu du réglement du 26 février 1777

Le fusil modèle 1777 résulte de la longue évolution d'une arme apparue en 1717, destinée à remplacer les fusils de modèles pour le moins variés que les soldats français employaient au combat.

Les principales transformations apportées à cette arme concernèrent l'embouchoir, la grenadière et la forme de batterie. Le fusil modèle 1777 se révéla d'une robustesse peu commune, mais sa fiabilité n'en fut pas moins assez souvent sujette à caution. Il connut beaucoup de problèmes d'amorçage, et son canon qui ne supportait pas la poudre de mauvaise qualité, employée pourtant à l'époque par l'armée française, était régulièrement encrassé (obligeant le canon à être lavé au chiffon puis séché et graissé après 50 ou 60 coups, chose impossible sur le champ de bataille). En outre, l'obturation de la lumière était très fréquente (par des résidus de poudre, de papier, etc.) faisant que seule la poudre contenue dans ce dernier s’enflammait.

 

Caractéristiques :

 

  • Longueur de l'arme : 1,52 m
  • Poids du fusil : 4,6 kg
  • Longueur du fusil : 1,529 m
  • Longueur du canon : 1,1366 m
  • Calibre du canon : 17,48 mm
  • Cadence de tir : 2 à 3 coups/min
  • Portée pratique : jusqu'à 150 m
  • Portée maximale : 200 à 250 m
  • Prix du fusil : 25 à 34 francs (selon la manufacture)

     

Dans l'article "Les Batailles se gagnent à la baïonnette" (Guerres & Histoire N°25 - juin 2015) on peut notamment lire que le fusil Mod. 1777 ne porte utilement qu'à environ 150 mètres et permet de tirer deux à trois coups par minute. A 200 mètres, il a une bonne puissance d'arrêt mais l'écart probable est de 1 mètre tous les 100 mètres et il faut s'attendre à un raté tous les 15 coups.

C'est certes un progrès par rapport aux modèles 1717 et 1728 (portée utile de 100 m et un coup par minute).

Selon le règlement de 1791 le tireur doit viser, pour toucher entre 100 et 200 m, une zone à moins de 75 cm et 1,50m.

Des essais montreront en 1822 les bons réglages : jusqu'à 100 m il faut en fait viser un homme directement à la poitrine pour l'y atteindre ; de 100 à 136 m, on vise aux épaules ; de 136 à 175 m, à la tête ; de 175 à 195 m, au haut du shako...


 

Photo tirée du site http://www.voltigeurs3rgt.ch

 


Fusil modèle 1777

 

1 : Plaque de couche

2 : Ensemble du pontet

3 : Contre platine

4 : Platine

5 : Capucine

6 : Grenadière avec son battant

7 : Embouchoir

8 : Canon (fragment) avec son tenon pour la baïonnette

9 : Baguette de rechargement

 


BOUCLE
BOUCLE :

 

Superbe boucle complète de sangle pour le fusil mod. 1777

 


 

Platine pour le fusil modèle 1777

 

1 : Corps de platine

2 : Chien

3 : Vis de serrage des mâchoires

4 : Mâchoire supérieure

5 : Bassinet

6 : Batterie

7 : Ressort de batterie

8 : Grand ressort

 


 

Ensemble complet de pontet du fusil modèle 1777

 

1 : Sous garde

2 : Pontet

3 : Détente

4 : Grenadière

 


 

Platine de fusil modèle 1777

  

Toute la partie arrière est présente avec les ressorts, la noix, la bride de noix et la gachette. Le bassinet est en bronze...

 

 


 

Platine de fusil mod. 1777.

 

On distingue encore les marquages de la manufacture royale d'armes de Saint Etienne...

 


 

Chien de fusil modèle 1777

 

Chose trés rare il possède encore son silex emprisonné dans ses mâchoires

 


 

Chien de fusil modèle 1777

 

 


Chien de fusil modèle 1777
Chien de fusil modèle 1777 :

 

 

 


 

Ensemble de fragments de baguettes de rechargement pour le fusil mod. 1777