L'uniforme du soldat : les boutons
Cette catégorie présente prés de 450 boutons dont plus de 260 sont des boutons d'uniformes français...
Il s'agit principalement de boutons d'uniformes de soldats Français. Ainsi on retrouve les boutons portés par l'infanterie de ligne issue de l'ancien régime, ils portent le numéro du régiment et peuvent être en cuivre ou en étain... Parallèlement, alors que les frontières de la France étaient menacées par les troupes austro-pièmontaises et anglaises, des corps de volontaires nationaux furent mis en place. Ces boutons en service de 1790 à 1791 indiquent le département ou le district d'origine de ses volontaires. Enfin le 21 septembre 1792 la République est proclamée et le bouton l'affiche avec un modèle unique "passe partout" (faisceau de licteur surmonté du bonnet phrygien) pour tout les régiments, remplacant ainsi les boutons numérotés de l'ancien régime...
En marge des boutons français existent les boutons ayant appartenus aux troupes coalisées. Systématiquement lisses, sans marquage, on distinguera les boutons piémontais en étain, des boutons autrichiens en cuivre légèrement bombés...
Par décret du 26 février 1790 l'Assemblée Nationale divisa la France en 83 départements et chaque département en districts, désignés sous le nom des localités qui furent appelées à en constituer les chefs-lieux ...
DEPARTEMENT DE RHONE-ET-LOIRE
(6 districts : La ville de Lyon, la campagne de Lyon, Saint-Etienne, Montbrison, Roanne, Villefranche)
Ces boutons correspondent à une variante du modèle décrété le 23 décembre 1790, portés en 1791 et 1792
Marquages : "Vivre libre ou mourir"
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Par décret du 26 février 1790 l'Assemblée Nationale divisa la France en 83 départements et chaque département en districts, désignés sous le nom des localités qui furent appelées à en constituer les chefs-lieux ...
DEPARTEMENT DU VAR
(9 districts : Toulon, Grasse, Hyères, Draguignan, Saint-Maximin, Brignolles, Fréjus, Saint-Paul-les-Vence, Barjols)
Ces boutons correspondent à une variante du modèle décrété le 23 décembre 1790, portés en 1791 et 1792
A noter bouton de gauche = 3e bataillon, celui de droite = 1er bataillon
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
La loi du 22 juillet 1791 ordonnant la mise "sur le champ en activité de 97000 hommes de gardes nationales pour la défense des frontières", fut bientot suivie d'un décret (le 4 août 1791) qui ordonnait la formation des élèments de cette nouvelle levée en "bataillons de volontaires nationaux".
Les bataillons de volontaires entrèrent dans l'organisation de l'infanterie de ligne en demi-brigades le 27 février 1793...
Le bouton présenté ici correspond au 1er BATAILLON DE L'HERAULT
(il n'est pas recensé sur le Fallou, IDENTIFICATION A CONFIRMER)
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Par décret du 26 février 1790 l'Assemblée Nationale divisa la France en 83 départements et chaque département en districts, désignés sous le nom des localités qui furent appelées à en constituer les chefs-lieux ...
DISTRICT D'AURILLAC (département du Cantal)
Ces boutons sont une variante datable de 1793 à 1796
A noter la formidable conservation du bois au revers du bouton de gauche malgré un séjour de plus de 200 ans en terre !
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Le 8 mai 1784, 6 bataillons de chasseurs à pied (dont le premier corps remontait à 1744), étaient organisés pour être joints aux 6 régiments de chasseurs à cheval existants.
Le 17 mars 1788, une ordonnance sépara ces bataillons des régiments et en porta leur nombre à 12, qui reçurent les numéros et noms suivants :
1er bataillon, chasseurs royaux du Dauphiné
2e bataillon, chasseurs royaux de Provence
3e bataillon, chasseurs royaux Corses
4e bataillon, chasseurs Corses
5e bataillon, chasseurs Cantabres
6e bataillon, chasseurs Bretons
7e bataillon, chasseurs d'Auvergne
8e bataillon, chasseurs des Vosges
9e bataillon, chasseurs des Cévennes
10e bataillon, chasseurs du Gévaudan
11e bataillon, chasseurs des Ardennes
12e bataillon, chasseurs du Roussillon
Par le réglement du 1er avril 1791, les bataillons de chasseurs (maintenus en qualité de bataillons d'infanterie légère) quittèrent les noms sous lesquels ils étaient désignés pour ne conserver que leurs n°...
Le bouton présenté ici (malheureusement cassé) en étain est datable de 1784 à 1792 et correspond au 3e bataillon d'Infanterie Légère ex Chasseurs Royaux Corses.
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Les boutons n°64 sont datables de 1776 à 1790 et correspondent au Corps Royal d'Artillerie...
Antérieurement au 1er janvier 1791, le corps royal d'artillerie avait rang dans l'infanterie dont il occupa et porta successivement les N° 47 avant 1775, 53 de 1775 à 1776, 64 de 1776 à 1790, 63 de 1790 à 1791.
Les 3 autres boutons correspondent aux boutons de cannoniers à pied et à cheval, en l'occurrence le 4e Régiment d'Artillerie de Grenoble...
Lorsque le 1er janvier 1791 les 7 régiments d'artillerie furent numérotés 1 à 7, ils portèrent respectivement ces numéros sur leurs boutons.
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Afin de les seconder dans la préparation, l'exécution et l'expédition de leurs ordres, les maréchaux et les généraux s'adjoignirent un nombre limité d'officiers supérieurs et subalternes dont l'ensemble constitua l'état-major de l'armée.
En 1790 les officers d'état-major (sauf les aides de camp qui conservèrent ce titre), prirent les dénominations "d'adjudants généraux" et "adjoints à l'état-major"
Les boutons d'état-major des armées sont des boutons dorés...
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Bouton de marine gros module ancien régime
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Superbe bouton doré d'officier de marine ancien régime
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Par ordonnance du 13 décembre 1778, les miliciens garde-côtes (alors composés seulement de dragons), furent réorganisés en "compagnies de canonniers" sous la dénomination de canonniers gardes-côtes, dont les "boutons de métal jaune, étaient timbrés d'une ancre, d'un canon et d'un fusil"
(Source : Le Bouton d'uniforme Français, L. FALLOU)
Voici une série présentant les différents types de boutons Piémontais...
Ils sont tous en étain, lisses avec un gros passant à l'arrière en forme d'arche.
Les gros modules ont un diamètre de 28 mm
les petits modules ont un diamètre de 16 mm
Les boutons de grenadiers Autrichiens sont en cuivre, légèrement bombés avec un gros passant soudé à l'étain...
Rare bouton appartenant au Régiment Royal-Louis
Avant la Révolution, avec l'accord du futur Louis XVIII de Bourbon, Pierre-Marie-Louis de Boisgelin de Kerdu, lève le Royal-Louis, seul régiment levé au nom de Louis XVII. À Belfort, les officiers du Royal-Louis parviennent même à faire regarder par leur régiment les nouvelles administrations comme des ennemis, en 1789. Le Royal-Louis est envoyé en Corse où il est dissous.
En 1793, à Toulon l’on trouve dans la cité 20 000 Français, dont le 1er bataillon de l'armée départementale du Var, des détachements embarqués provenant des régiments du Maine, Barrois, La Marck, Isle de France et de la Marine, et surtout les gardes nationales des Bouches-du-Rhône et de Toulon... Le bataillon du Var et des éléments du régiment du Maine forment un régiment Royal-Louis en complétant les effectifs avec des gardes nationaux des Bouches-du-Rhône.
Pendant le siège le Royal-Louis combat au Mont Faron, au Cap Brun et à la batterie de la Convention. Il perd 77 hommes au fort Mulgrave. Quand la ville est investie en décembre c'est le Royal-Louis qui protège l'évacuation de la cité. Il a particulièrement souffert lors du siège. Les 350 survivants sont débarqués avec des réfugiés, le à l'île d'Elbe ou sévit le choléra.
En 1794, le régiment, reconstitué en recrutant des marins issus de la Royale, participe à l'expédition victorieuse de l'amiral Anglais Hood contre la Corse. Le Royal-Louis s'empare de Calvi sur les républicains. Le régiment est commandé par Lord Moira, qui est Irlandais et ne pense qu’à remettre le roi de France sur son trône? et lui rendre les places-fortes prises aux révolutionnaires, ce qui ne plait pas à Pitt. C'est pour cette raison qu'Hervilly lui est préféré. Louis Charles d'Hervilly passe en Grande-Bretagne et obtient l’autorisation de lever un régiment, l’une des unités de l’armée des émigrés. La plupart des hommes sont des vétérans des guerres du continent venant de Brême ou de Toulon. En effet, malgré ses vives protestations, le Royal-Louis est incorporé au nouveau régiment levé par le comte d'Hervilly et qui porte son nom. On peut donc parler de régiment Royal-Louis, puis d’Hervilly. Des émigrés bretons, des marins de guerre ou de commerce, recrutés dans le Hampshire et la région de Dusseldorf, 500 prisonniers français font que son régiment compte rapidement 1 500 hommes. Les officiers sont d’anciens officiers de l’émigration et de nombreux officiers de marine.
Louis Charles d'Hervilly commande la 1re Division lors du débarquement des émigrés à Quiberon. L’ensemble des régiments est divisé en 4 brigades, mais se sont de très faibles bandes composées de trop d’anciens officiers et de prisonniers venant des armées de la république ou de sa marine. Leur comportement ira de la franche trahison au sacrifice suprême.
En 1 238 soldats, 80 officiers de son régiment débarquent. Cette bataille va tourner rapidement à l’avantage de Hoche. Certes, les Blancs progressent vers Quiberon et Louis Charles d’Hervilly s’empare du fort Sans-Culotte. Une partie de la garnison, soit 450 prisonniers, se déclarent volontaires pour être enrôlés dans le régiment d'Hervilly. Il va en faire une compagnie de chasseurs qui va se battre avec bravoure. Mais leur sacrifice est vain, comme celui d’un porte-drapeau du régiment d'Hervilly qui ajoute avant de mourir : Sauvez mon drapeau, et je meurs content. Louis Charles d’Hervilly, grièvement blessé à la poitrine, meurt à Londres des suites de ses blessures le . Le régiment d’Hervilly est licencié le .
Source et information : Michel BOUBE
Ref : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9giment_Royal-Louis,_puis_d%E2%80%99Hervilly
Superbe bouton du ROYAL ARTILLERY
C'est le seul bouton appartenant à des troupes Anglaises trouvé à ce jour...
Voici une photo de l'ensemble des boutons civils...
Certains sont des petits boutons de guêtres caractéristiques... Il y a aussi quelques boutons de capes ou de manchettes...
Tous ces boutons peuvent avoir été portés par les soldats Français des gardes nationales ou les milices piémontaises...
Bouton artisanal en plomb fait probablement en remplacement d'un bouton d'uniforme perdu...
Bouton frappé du N°3 peut être un bouton d'un Régiment de gardes Suisses ?
Certains gardes suisses se sont enrôlés dans les bataillons de Gardes Nationales dés 1792.
A IDENTIFIER